03 : La Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) a rendu un rapport de 8 pages ambigu sur la «nébuleuse Elâhi». La Mission relève la présence de plusieurs comportements sectaires – l’existence d’un maître à penser et d’une doctrine de référence, la vénération d’une famille, l’utilisation abusive de parrainages prestigieux et pression sur les médias, voire la très grande générosité d’un membre et le travail bénévole d’autres membres – mais aussi l’absence de plusieurs autres comportements sectaires – pas de prosélytisme, pas de victime clairement caractérisée, pas de dommage aux familles. La Mission, en conclusion, identifie des dérives communautaires, mais pas sectaires. Elle demande aux représentants publics au sein du conseil de fondation de réfléchir aux conséquences de leur présence en son sein. L’annexe revient sur le volet économique de la «nébuleuse», mentionnant plusieurs sociétés et nommant leurs dirigeants. [L’ambiguïté du rapport explique sans doute la différence de ton des différents articles parus dans la presse.] (AFP, 03.10.06 ; Le Parisien, 04.10.06; Le Monde, 05.10.06 ; Libération, 05.10.06) La mairie fait part de sa satisfaction. (Mairie d’Asnières) [Il aurait été intéressant que la Miviludes intègre dans son analyse le contexte asniérois, notamment sous l’angle de l’instrumentalisation des médias. L’analyse du volet économique ne paraît pas très convaincante et laisse par exemple entendre que le repreneur de Mayetic n’est pas indépendant de celle-ci, puisqu’on y retrouve les mêmes personnes. Par ailleurs, le rapport fait semble-t-il erreur en indiquant (1) que la seconde note des RG n’est pas un faux, alors que N. Sarkozy a indiqué qu’il n’y avait qu’une seule note des RG [voir 19.07.06] ; (2) que l'OTAN, ainsi que la Direction générale de la gendarmerie nationale et la Direction générale de l’aviation civile, faisaient partie des clients de Mayetic au moment de sa mise en faillite, alors que toutes trois ne l’étaient plus depuis un certain temps. Enfin, on peut s’étonner de l’écart entre le présent rapport et celui du début 2004. Voir 04.01.04. Voir l’analyse détaillée de ce document.]
Les commentaires récents